BIO-VALO et Clermont Auvergne Innovation ont signé une licence exclusive d’exploitation portant sur une méthode d’intensification de bioprocédés de méthanisation mise au point par Pierre FONTANILLE, enseignant-chercheur à l’Université Clermont Auvergne et directeur général de BIO-VALO.
BIO-VALO est une start-up Deeptech spécialisée en analyses et démonstrations pour le biogaz et la méthanisation. Actuellement, elle optimise le fonctionnement de 6 unités de méthanisation et apporte son expertise pour toutes les technologies de la méthanisation.
Pierre FONTANILLE, enseignant-chercheur au sein de l’Université Clermont Auvergne (Institut Pascal, axe GePEB) s’est engagé dans un parcours entrepreneurial pour la création de BIO-VALO. Retrouvez son interview ci-dessous :
Trois questions à Pierre FONTANILLE, directeur général de BIO-VALO
En tant qu’enseignant-chercheur de l’Université Clermont Auvergne, pourquoi et comment naît le projet de s’engager dans un parcours entrepreneurial ?
Les projets naissent souvent de rencontre. J’ai été contacté il y a maintenant 10 ans par un porteur de projet d’unité de méthanisation qui avait besoin de compétences en génie des bioprocédés. C’était un besoin qu’exprimait plus globalement la filière méthanisation qui commençait à se développer, j’ai donc franchi le pas. L’entreprenariat est aussi une question de caractère. Je pense que j’ai cette fibre depuis longtemps, j’ai toujours réalisé mes travaux de recherche autour des bioprocédés au plus proche de l’application industrielle, j’enseigne dans une école d’ingénieur, ce sont peut-être des signes prémonitoires…
Suite à la signature de cette sous-licence, quels sont les projets de BIO-VALO à court, moyen et long terme ?
A court et moyen terme, il faut développer encore l’activité de l’entreprise en innovant sur nos prestations en fonction des demandes de nos clients. Notre offre s’élargit et notre expérience également. Nous sommes aujourd’hui 4 salariés tous issus de la formation universitaire Clermontoise, nous sommes encore en phase de développement. A plus long terme, en ayant le double statut d’enseignant chercheur et de dirigeant d’entreprise, je continue de travailler avec mes collègues de l’Université à développer de nouvelles innovations autour de la filière de production de biogaz. Nous avons aujourd’hui plusieurs projets de recherche en cours dans lesquels BIO-VALO est partenaire (PAR- AURA ProMethEx, ANR ProbHym et BiomIntens et Projet Européen OLEOFERM). Ces succès sont les fruits d’une association étroite entre les besoins de la filière exprimés par BIO-VALO et les compétences des chercheurs, en particulier ceux de l’Axe GePEB de l’Institut Pascal. Mon double statut me permet d’être au plus près des innovations en recherche, d’accompagner cette recherche et de faire part des orientations qui intéressent la filière industrielle et donc les financeurs. C’est une association gagnant-gagnant très intéressante pour un laboratoire et un pari pour l’entreprise.
En tant que dirigeant d’une start-up Deeptech, quel regard portez-vous sur l’accompagnement de votre projet par Clermont Auvergne Innovation et quelles sont vos attentes pour la suite de l’aventure ?
Ma situation a été un peu particulière et complexe à gérer. Je n’ai pas suivi un parcours classique d’incubation et maturation. Malgré cela, CAI et en particulier son président m’ont toujours soutenu et accompagné, tout comme la présidence de l’Univesité et les équipes administratives qui ont cru très tôt à la réussite du projet et à son intérêt pour l’Université. Nous avons fini par débloquer la situation. Après, tout s’est enchainé assez vite. Aujourd’hui j’attends de CAI un accompagnement pour finaliser le projet BIOGASLAB, Laboratoire commun entre BIO-VALO et l’UCA et demain, qui sait, un accompagnement vers l’émergence d’innovations issues de nos travaux communs.